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Modus Vivendi... Ou le journal d'une parisienne

6 janvier 2012

Nouvel an, résolutions?

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En voila des manières, de délaisser ainsi son blog pendant tout ce temps!

Qu'est-ce que j'ai fait depuis? Je suis donc retournée dans ma Normandie natale. Mais le retour ne fut pas aussi joyeux que prévu... La maison de mes parents dans un état lamentable, leurs problèmes de fric en haut de l'affiche, le temps gris et morose au possible... Bref, rien de réjouissant, ni de très ressourçant.

Malgré tout, le réveillon de Noël a été agréable, convivial, gastronomique, absolument parfait. J'ai retrouvé avec plaisir mes grands parents, les oncles, tantes, cousins, cousines... J'ai quand même plutôt profité. Et je me suis achetée deux paires de bottes, mwahaha! Mais pas que, une robe, une nouvelle jupe, un chemisier, un gilet... En fait j'ai eu la mauvaise idée d'aller relooker un ami en mal d'un style qu'il n'a jamais su trouver, et comme les magasins dans lesquels nous avons été habillaient mixtes en général... J'ai craqué. Je suis faible, je sais.

Finalement, pendant ce temps passé là-bas, j'ai pu beaucoup réfléchir. Et me rendre compte de quelque chose de terrible. Si je pense à Ben, c'est surtout pour me détacher de JD. Coeur d'artichaud vous dites? Vous avez sans doute un peu raison. Mais pas vraiment.

JD, je n'en ai pas beaucoup parlé encore. Voir pas du tout. Le problème de JD, c'est qu'il est comme moi. Nous sommes parfaitement sur la même longueur d'onde, nous avons beaucoup de visions des choses communes, de passions communes, etc... Et on pense souvent à la même chose en même temps. Et comme je sais que la personne qu'il me faut, doit être comme moi, forcément, ça donne envie de s'intéresser à lui. D'autant plus qu'il est drolement intéressant, sur absolument tous les plans. Aussi geek que moi, aussi fêtard que moi, allumé, branché, gentil et attentionné, avec cette pointe de virilité bien dosée...

J'ai pris du recul par rapport à Ben, je ne lui écris plus, et depuis un moment, lui non plus. Je mets de la distance, et ça fonctionne. Mais je n'ai pas envie d'en mettre avec JD. Me voila bien. En plus il habite à environ trente minutes à pied de chez moi, c'est presque un crime une telle circonstance favorisante non? D'ailleurs, pour l'anecdote, il habite à deux rues de chez Ben... Cocasse.

Donc finalement je suis rentrée de Normandie le mercredi précédent le réveillon du nouvel an. J'ai fait une rencontre sur Paris le soir-même, un mec plutôt sympa, avec un air de boyscoot presque attendrissant, mais pas si boyscoot que ça puisqu'il s'est littéralement invité à dormir chez moi... (mon coloc n'est pas là jusqu'au 9, j'en profite, du coup!). Le jeudi soir, rebelote, nouvelle rencontre, qui s'est terminée chez moi. Un beau gosse châtain clair frisé, aux yeux verts à tomber par terre, viril, mystérieux et bavard à la fois, qui m'a franchement envoyé du rêve. Et puis le vendredi soir, j'ai vu JD. Et en fait je suis surtout rentrée pour le voir lui. Il faut dire que durant mon séjour en Normandie on a passé notre temps à discuter sur msn, à nous chauffer gentiment, et à finalement trouver le temps jusqu'au vendredi plutôt long.

Je suis donc arrivée chez lui, trempée des pieds à la tête parce qu'il pleuvait des cordes. En bon gentleman, il m'a déshabillée et a mis mes affaires à sécher, avant bien sûr de me faire l'amour. Après ça, on a mangé, on a regardé un film, on s'est beaucoup caliné, et je n'avais vraiment pas envie de partir, mais il m'a légèrement mise à la porte... Il reste un grand indépendant qui sait maintenir la distance.

Depuis j'ai repris mon stage, et passer en horaires de jour, c'est l'horreur, quand mon réveil sonne à 5h30 le matin j'ai juste envie de le balancer à travers la pièce (mais comme accessoirement, c'est mon téléphone portable, je résiste à cette envie diabolique). J'ai fait une rencontre cette semaine, intéressante, mais sans plus, il voulait clairement qu'on finisse la soirée chez lui, mais comme j'avais démarré le matin même ma période rouge, impossible, et puis honnêtement, je n'en avais pas plus envie que ça. Le lendemain j'ai annulé une autre rencontre... Bref, je me lasse de tout ça. C'est JD que j'ai envie de voir, et Ben à l'occasion. Deux c'est bien suffisant. Multiplier les rencontres et les plans cul au final, ça ne m'apporte pas grand chose. A chaque fois, il faut recommencer, parler de soi, ce qu'on aime, relancer les conversations, se jauger, se juger, se plaire, séduire, se demander si l'autre ne s'emmerde pas un peu...

Cet après-midi je devais voir mon homme de verre, mon violoniste hongrois qui justement vient de rentrer de son pays natal. En plus il a un cadeau pour moi! Mais le pauvre est tombé dans le métro... Sur des morceaux de verre. ça ne s'invente pas. Du coup le voila aux urgences pour se faire recoudre, et obligés de repousser notre entrevue. Tant pis. Ce soir par contre je sors voir un ami qui habite dans le Luberon, que je n'ai pas vu depuis... Deux ans! Il est ce soir à Paris, impossible de rater ça.

Demain après-midi j'ai une rencontre (oui encore!), mais une rencontre tranquille, on doit aller se balader dans Paris avant de se poser prendre un chocolat chaud. Et comme je l'ai prévenu que j'étais en période rouge (j'aime bien être cash!) au moins je sais qu'il ne s'imposera pas pour finir la soirée en calins dans son lit, ou le mien!

Et dimanche j'espère que les grandes eaux de Versailles seront taries, parce que j'aimerai bien aller rendre une petite visite de courtoisie à JD.

What a program!

Je vous souhaite une très bonne année. Que la santé soit au rendez-vous, et que le bonheur vous inonde. Soyez heureux! 

 

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19 décembre 2011

Le piège

8eegqsb0Voila comment on se fait avoir à son propre jeu. Vous vous souvenez, de Ben, une de mes rencontres faite via le site d'AUM? Je l'ai revu, mon rockeur-guitariste-chanteur-père-de-deux-enfants. Je l'ai revu et on s'est beaucoup aimés. On s'est calinés, on a encore dormi dans les bras l'un de l'autre... Et si dans la nuit j'ai le malheur de quitter ses bras, inconsciemment il vient me rechercher. Parfois alors qu'on est chez lui, debouts, à faire un truc à manger, ou autre chose, il vient vers moi et me prend dans ses bras pour faire un rocalin de tendresse. On rit des mêmes choses, on aime regarder des films sans queue ni tête en comatant l'un sur l'autre, écouter de la musique et nous faire découvrir des groupes, jouer à la xbox360 en buvant des bières...
Et je pense à lui quand je ne le vois pas, maintenant. Inévitable sans doute. Pourtant pourquoi lui? Il n'est pas le seul avec qui je passe de bons moments. Il y a JD, mon rouquin, avec qui j'ai un très très bon délire aussi, on aime les mêmes choses, on s'entend sur à peu près tout, et il est normand lui aussi!
Il y a Juju, mon hongrois violoniste au look de métalleux qui a la maladie des os de verre et que je dois manier avec précaution.
Il y a mon loup, mais mon loup ne m'a pas donné de nouvelles depuis un moment, et puis mon loup est un fantasme, une chimère, que je ne peux que toucher du bout des doigts sans l'étreindre tout à fait. Il aime être inaccessible.
Malgré tout, c'est Ben qui a les faveurs de mon coeur. Je ne le voulais pas pourtant. Pas de sentiments, pas de couples, pas de promesses, pas d'espérance, c'est le contrat, et Ben le connait...

C'était sans compter sur ma soirée d'hier. Avec Wilfried (un ami qui date du lycée, j'en ai déjà parlé aussi), venu sur Paris hier pour qu'on passe la soirée ensemble et refaire le monde à notre façon, on a été se faire un restau jap, puis on a bu quelques verres. plusieurs pintes de cocktails forts pour être exactes. Et à notre retour à l'appartement, j'étais un peu pétée. Enfin un peu beaucoup.
Et là j'ai écrit un mail à Benoit. Un mail avec des fautes de frappe un peu partout, et qui lui avoue en gros que je pense à lui, que j'aime ses bras, que j'ai mis un morceau sur youtube que je lui ai dédicacé, etc... Enfin en traduisant un peu le mail blindé de fautes on arrive à comprendre tout ça! Ce matin je me réveille et je vois ça, angoisse totale! Alors je lui dis que j'ai honte, que j'étais bourrée, qu'on va faire comme si je n'avais rien envoyé du tout...
Il m'a dit que ça l'avait fait marrer. Oui j'imagine, moi si je recevais un mail comme ça je me marrerai aussi. Mais quand tu es celui ou celle qui l'envoie c'est beaucoup moins poëlant soudainement.

Il n'empêche que je pense à lui, beaucoup trop.

Je l'ai vu vendredi dernier. Et j'ai raté une occasion énorme. Il me demande si j'ai un truc de prévu pour le réveillon du nouvel an. Et comme j'étais comateuse, un peu perturbée sans doute déjà par sa présence et ce qu'il éveille en moi, j'ai pas du tout capté sur le coup la perche tendue. Et j'ai répondu que j'avais un plan sur Paris mais qui ne m'intéressait pas parce que je ne veux pas rentrer plus tôt de Normandie juste pour le réveillon (je pars deux semaines en vacances dans ma campagne natale, ce soir!), un autre à Rennes, etc... Lui me dit que ça va être chez lui (tu m'étonnes, vue sa baraque, il peut!) et qu'il a déjà quelques personnes qui viennent... En fait... Il voulait m'inviter je pense! Et moi comme une couillonne j'ai loupé le coche! Je suis vraiment trop conne, c'est abusé! Pour lui... Franchement, pour lui, je serai rentrée plus tôt de Normandie. Et oui...

Il a ajouté un petit clin d'oeil pour moi sur AUM, sur son profil. Il y a un lien vers une video où il joue avec son groupe et il a mis entre parenthèse "je ne suis donc pas un grand brun". ça c'est clairement pour moi, puisque je mets sur mon propre profil, que je recherche un homme "plutôt brun et grand"... Rahlala... Suis en train de tomber amoureuse moi... Pas glop...

14 décembre 2011

Ce que je veux!

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Je crois qu'il est surtout important de savoir ce que l'on ne veut pas dans une vie à deux, ce que l'on veut restant quand même en général aléatoire, il faut bien s'adapter à chéri quand même, et faire des concessions. Et puis certains défauts sont mignons et on les accepte, d'autres sont carrément prohibés, ça dépend de chacun.

-Le matin en te réveillant, tu n'allumes pas la télé, mais tu mets de la musique
-Tu vas au cinema plusieurs fois par mois, et tu regardes aussi bien les films dits "d'auteurs" que les blockbusters
-Tu fuis ce lieu maudit qu'est la cuisine, mais tu adores manger ce que je nous prépare
-Tu sais quand même cuire des pâtes à l'occasion, les jours où je suis vraiment fatiguée
-Quand je suis malade, tu sais ouvrir une brique de soupe et en verser le contenu dans un bol, tu sais aussi te servir du micro onde pour la réchauffer, et me l'apporter au lit
-Tu ne comprends peut-être pas quand je te dis que je vais faire une nuit de JDR sur table avec mes amis, ou un LAN, mais tu me laisses y aller sans rien dire
-Tu sais par contre quand je te parle de Daniel Pennac, que ce n'est pas un auteur de livres de recettes, et que Céline n'est pas le prénom d'une amie
-Tu ne sais peut-être pas encore qui est Jarvis Cocker, mais du coup tu vas t'y intéresser, et waw, tu aimes ce qu'il fait, et ce qu'il faisait avec "Pulp"!
-Tu aimes bien me réveiller en pleine nuit pour me faire l'amour
-Tu as compris et accepté que j'étais d'ailleurs plutôt du matin
-Tu acceptes aussi que parfois j'aime passer ma journée sur ma PS3 ou mon PC à geeker
-Tu aimes les chevaux, et même comble du bonheur, tu montes à cheval! (mais bon là je sais qu'il ne faut pas rêver)
-Tu ne connais pas beaucoup les chevaux, peut-être qu'ils te font un peu peur, mais tu n'hésiteras pas à dépasser cette peur pour t'intéresser à eux, ou en tous cas aux miens, et tu comprends qu'apprendre à monter est une condition nécessaire à l'équilibre harmonieux de notre couple à plus ou moins long terme (pour du court ou moyen terme, tu peux éliminer cet item)
-Quand tu regardes la télé, tu t'éclates devant Koh Lanta, Pékin Express, ou même confessions intimes, et tu n'en as pas honte
-Toi aussi tu rêves d'aller en Australie, au Japon, traverser la Mongolie à cheval en dormant dans une yourte... Mieux, tu l'as déjà fait!
-Tu es curieux en général, sur tout, et ton intérêt général fait que tu as une bonne culture, toutefois, tu n'es pas un m'as-tu-vu, et tu ne parades pas en scandant des vers de Lamartine appris par coeur pour faire bien devant les gens
-Tu t'intéresses à ce que je fais, même si tu ne comprends pas tout!
-Tu aimes me caresser les cheveux, prendre ma main dans la rue, me laisser passer devant dans un escalator qui monte pour que je sois plus haute, donc à la hauteur de ta bouche, et au contraire, tu passes devant dans un escalator qui descend
-Il y a au moins un des romans de la saga des Rougon-Macquart de Zola qui t'a plu... Bon admettons, tu en as au moins lu un... Bon d'accord, tu sais au moins de quoi je parle en citant les Rougon-Macquart!
-Tu as compris qu'avec moi il fallait supporter mon chat, et mes furets, mais comme tu les aimes bien aussi, ça ne te dérange pas
-Tu adores quand je suis un peu bourrée, parce que je te sors dix fois dans la soirée que j'ai trop envie de toi
-Quand en sortant de la soirée je te demande de me prendre en pleine rue sur le capot d'une voiture, tu t'exécutes en te marrant (si toi aussi tu as trop bu et que tu as quelques difficultés quant à la réalisation, je ne t'en voudrai pas, c'est l'intention qui compte)
-Tu ne te vautres pas à côté de moi après avoir fait l'amour en me disant "alors, t'as joui?" puisque de toute façon tu n'en as pas besoin, tu t'en es rendu compte (ou non, parce que tu as compris qu'une femme n'atteignait pas systématiquement l'orgasme)
-Tu aimes la campagne, et tu aimerais y faire ta vie de famille
-En attendant, tu profites à fond de ta vie parisienne

14 décembre 2011

Ce que je ne veux pas!

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L'exercice des listes est quelque chose qui peut s'avérer amusant, et parfois instructif sur la recherche de soi. En tous cas c'est assez introspectif. Comme je m'ennuyais un peu dernièrement, je me suis lancée dans une liste "ce que je ne veux pas", et "ce que je veux", chez un homme qui voudrait entamer une "vraie" relation sérieuse avec moi. Les listes ne sont pas exhaustives, je viendrai sans doute les éditer de temps en temps, je vais me les garder en mémo. Je me vois bien les envoyer par mail à un mec qui me demanderait que ça devienne sérieux entre nous...

"Heu... Attend, je t'arrête tout de suite, tu dois checker mes listes d'abord!
-Hein?
-Va voir tes mails, tu vas comprendre! Un score de 80% minimum est requis pour passer à l'étape suivante!"

Je crois que ça me ferait vraiment marrer.

Alors commençons par ce que je ne veux pas...

-Tu es collant et tu m'envoies un texto toutes les dix minutes
-Tu trouves que me répéter que je suis "vraiment trop belle" à longueur de journée, ça doit vraiment être trop génial pour moi
-Tu m'engueules parce que je viens de fumer une cigarette
-Tu écoutes principalement du rap et du RnB
-Tu ne comprends pas l'association des deux mots suivants : "second" et "degré"
-Tu as du mal à comprendre que parfois il faut remplacer le mot "second" par "quinzième"
-En bref, tu n'as aucun humour
-Dès le deuxième rendez-vous, tu me vois déjà comme la femme de ta vie
-Au troisième rendez-vous, tu imagines le chien, le gamin, et le break
-Tu penses que les femmes qui ont connu beaucoup d'amants sont des salopes et des filles faciles
-Tu ne comprends pas que parfois j'ai besoin d'être seule
-Tu n'acceptes pas que je sorte sans toi d'ailleurs
-Tu me demandes un état des lieux complet chaque jour des endroits où je me suis rendue, et des personnes que j'ai rencontrées
-Il faut te secouer dix fois dans la journée en supportant tes grognements pour toute réponse, avant de pouvoir réussir à te sortir de chez toi, et d'ailleurs, tu es casanier
-Tu ne sais pas écrire une phrase sans faire de faute
-Tu ne C pa écrir 1 fraz toucour
-Tu n'as aucune imagination au lit
-Tu n'as pas compris qu'on ne dit pas à une femme qu'on l'aime vingt fois par jour en ne comprenant pas qu'elle ne réponde rien, on le lui montre, ça lui (me) suffit
-Tu sais que les chevaux sont toute ma vie alors pour me taquiner ça t'éclate de dire trente fois dans la journée que tu mangerais bien un bon steack de canasson et que de toute façon ces bêtes là ne sont intéressantes que dans une assiette
-Tu n'aimes pas les animaux, c'est viscéral
-Tu me regardes avec un air accusateur quand je me ressers une seconde assiette, et tu m'as dit le matin en nous réveillant que ce serait pas mal que je perde quelques kilos
-Tu penses que me caresser les seins à longueur de journée me procure un plaisir incroyable
-Alors que je suis en train de bouquiner, tu ne me laisses pas me concentrer sur mon livre et tu n'arrêtes pas de me parler
-Tu fais un boulot qui ne t'épanouit pas, et ça te rend aigri dans ta vie
-Ta mère est du genre imposante dans ta vie, et tu ne lui tiens pas tête
-Ta mère me critique, et tu la laisses faire
-Si un animal traine sur le bord de la route, ça t'éclate de donner un petit coup de volant l'air de rien pour tenter de le passer sous les roues de ta voiture

3 décembre 2011

Le fric, c'est pas si chic... (2)

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Ce coup de téléphone, c'est Audrey qui me le donne. En fait, à la base, cet après-midi, je voulais aller aux halles, pour sans doute craquer sur la fameuse jupe, et la paire de bottes. Mais quand Guillaume m'a proposé de sortir manger à Opera, et que je lui ai dit "ha mais non je voulais aller craquer de façon déraisonnable sur une paire de bottes..." il m'a répondu, avec une évidence qui m'a presque laissée sans voix... "Mais t'es con... Attend les soldes, c'est bientôt!".

J'adore quand les hommes sont terre-à-terre et réfléchissent avec une logique simple, qui ne prend pas du tout en compte la passion du coeur, la folie d'une impulsion irraisonnée. Lui Guillaume ça le dépasse totalement, la passion, la folie...
Mon Coloc, c'est ma bonne conscience montée sur deux pattes. Sauf que là, Audrey, une amie récente, je l'ai rencontrée dans mon école, joue à faire le petit diablotin rouge de ma mauvaise conscience.

"Mais siiiii viens, j'ai besoin de conseils pour un achat! Tu devais venir tu m'avais dit!
-Ben ouais mais heu... On m'a convaincue que c'était le mal!
-Ramène toi!
-Bon j'arrive..."

Oui, vous pouvez le dire. Je suis faible. Donc je descends à châtelet et je rejoins la cour carrée des Halles, où m'attend Audrey. Et là, comble de malchance, elle fonce droit sur newlook, l'endroit qui recèle les objets de mes envies. Je lui confectionne une jolie tenue un peu chic/décontractée, avec un leggin surmonté d'un haut noir à manche longue sur lequel je lui ajoute un pull sans manche au col de laine qui fait une écharpe chaude et moelleuse, comme il est très long, j'y ajoute une fine ceinture marron pour en faire comme une robe courte, ça met joliment ses hanches en valeur, elle est ravie, c'est formidable. Et quand je la regarde dans cette tenue que je rêverai de porter, mais mes formes disgracieuses m'empêchent malheureusement de le faire, je trouve quand même que ce joli brun de fille d'origine libanaise est une beauté orientale assez unique.

Et moi évidemment, je craque. Bon, pas sur les bottes, rassurez-vous. Mais je prends la jupe jaune, une jupe violette, une petite paire de ballerine, et deux paires de collants... Pour le tout, j'en ai pour moins cher que les bottes à elles-seules, alors évidemment, ça me donne très bonne conscience!

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3 décembre 2011

Flâner, dévorer!

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Ce matin c'est samedi, enroulée dans mon petit poncho en laine noir et blanc, je me pelotonne sur ma chaise et consulte les dernières nouvelles du monde. Rien d'extraordinaire, Guillaume lui, retient qu'il y a l'élection de Miss France ce soir, moi je pense au téléthon... Chacun ses préoccupations!

Je jette parfois un oeil mauvais à la fenêtre du salon, qui offre une vue morose sur la grisaille parisienne. En plus, ça se voit, il bruine. Quelle horreur! Je me vois déjà passer ma journée à glandouiller mélancoliquement, à lire, à écrire, à réviser peut-être un peu mes cours... D'ailleurs je ne vous l'ai pas dit mais jeudi j'ai réussi mon examen pratique avec brio, 11/12! Il faudrait aussi s'atteler à une tâche peu encourageante mais qui devient nécessaire... Le ménage! Le ménage entre Guillaume et moi c'est une sorte de mot interdit qu'on ne prononce qu'avec beaucoup de circonspection. Et en règle générale, c'est moi qui le fait, à défaut qu'il réussisse à s'y mettre. Mais avec mon stage de nuit en ce moment je n'ai pas vraiment l'esprit à ça, résultat, franchement, il faut l'admettre : c'est déguelasse.

Mais Guillaume a une idée bien plus intéressante. Il veut qu'on aille du côté d'opéra, pour manger un bol de ramen. Il m'en parle depuis des semaines de sa petite cantine japonaise, et je n'ai pas envie de me contenter d'un café dans le ventre pour seule nourriture ce midi, alors je lui dis, banco!

Mais avant d'y aller, il m'emmène flâner. Nous descendons à Pyramides, et nous remontons toute l'avenue de l'Opera. J'ai une pensée soudaine pour un prochain rendez-vous galant qui m'a justement donné rendez-vous sur les marches de l'Opera Garnier. L'édifice devant nous, impose son architecture magnifique, adaptée aux immeubles haussmaniens qui l'entourent. J'adore cette avenue, nous la faisons côté droit, puis la redescendons côté gauche. Nous bavons devant les délices de "La cure gourmande", une petite boutique qui fabrique des biscuits fabuleux, vendus dans des boites aux coloris pastels que j'aime particulièrement. Nous ne manquons pas non plus de nous lécher les babines en admirant les macarons de Pierre Hermé, ou les chocolats de Foucher... Bref, avant d'aller retrouver notre ramen, nous attisons nos estomacs avec beaucoup d'efficacité!

Il me montre également ce pub qu'il a découvert hier soir, le "Sherwood", et finalement, nous prenons la petite rue Thérèse, et à l'angle qu'elle fait avec la rue Sainte-Anne, je découvre son restaurant japonais. On nous installe, et je découvre la carte. J'opte pour un ramen avec du poulet frit, et gourmande, je prends également des raviolis à la viande et aux légumes...

Le plat arrive, avec les raviolis, et là, je regrette d'avoir oublié mon appareil photo, pour vous montrer ça en images. On ne peut pas parler d'un bol, non... Plutôt d'une petite soupière, carrément! Pleine d'un délicieux bouillon, de légumes variés, de nouilles, et de poulet frit bien sûr, il y en a assez pour rassasier n'importe quel estomac! Quant aux raviolis, cuits à la vapeur, juste frits sur le dessus pour leur donner un craquant incomparable, franchement je n'en ai jamais mangé de meilleurs. Nous dévorons nos mets, le bouillon de mon ramen est assaisonné avec efficacité, c'est un véritable délice. Mais je n'arriverai pas à le finir... Depuis quelques semaines je ne mange pratiquement rien, alors cette arrivée soudaine de nourriture en quantité industrielle fatigue rapidement mon estomac.

Guillaume me propose ensuite de rejoindre St Lazare à pieds, je le suis en souriant, une promenade digestive me fera le plus grand bien. Il me demande si j'ai été voir cette année déjà les vitrines de Noël des grands magasins, je lui réponds par la négative, alors il se fait un devoir de me les faire faire! Les galeries Lafayette, le printemps... J'hume du bout du nez cet air de samedi après-midi qui précède les fêtes. Il fait gris, il fait froid, mais c'est l'avent, et il traîne dans l'atmosphère cette promesse des fêtes qui vont arriver. Un moment calme malgré la foule compact, un moment de douceur, à regarder les automates faire leurs droles de numéros sous les yeux émerveillés des enfants...

Enfin, un pied après l'autre, nous rejoignons Saint Lazare, et nous rentrons chez nous... Enfin, Guillaume lui rentre, car moi, un coup de téléphone va me faire m'arrêter à châtelet...

3 décembre 2011

Au loup, au loup! (suite)

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J'arrive dans son immeuble, je sonne à l'interphone, et découvre son prénom... Je le garderai pour moi. Il restera, pour vous, mon loup.
Je monte l'escalier, et je trouve sa porte entrouverte. J'entre, timidement, le coeur battant une chamade frénétique et incontrôlable... A l'intérieur, les rideaux sont tirés, les lumières éteintes. Quelques bougies, disposées ça et là, éclairent la pièce en diffusant une lumière orangée douce et apaisante. Je sens sa présence, il est debout, et pose un vinyl sur un tourne-disque... Mon coeur fait un salto arrière dans ma poitrine lorsque je reconnais ces notes de piano uniques au monde. Comment a-t-il pu savoir? Ce n'est pas mis sur mon profil, il n'a pas pu le lire où que ce soit, je n'avais même pas parlé de mon goût pour la musique classique, et pourtant, ce soir là, il fait résonner dans son appartement des compositions d'Erik Satie, mon compositeur préféré... Autant dire que je suis époustouflée.

Un sourire franc étire mes lèvres, tandis que je défais mon écharpe et retire mon manteau que je pose sur son canapé. Son salon est chic, tout est ordonné avec soin. J'apprécie le cadre. Et je m'avance vers lui. Je lève mes yeux vers les siens, il est immense... Pensez donc, 1,90m quand même! Et pas filiforme, juste parfaitement proportionné, de la chaire à mettre sous mes doigts, j'en frémis déjà. Mais surtout je rencontre son regard. Ses yeux au bleu presque trop parfait font capituler mon angoisse dans la seconde. Il prend délicatement mon visage entre ses mains, et s'empare de ma bouche. Le sol s'effondre sous mes pieds, il n'y a plus d'endroit, il n'y a plus d'envers, je m'envole. Il est effectivement brun, avec une chevelure divine qui est rapidement investie par mes mains avides de sentir la sensation de la soie brune sur la pulpe de mes doigts. Le baiser est sensuel, il devient rapidement sauvage. La fièvre nous gagne en un instant, une harmonie naturelle s'installe entre nous comme si nous avions fait l'amour depuis toujours. Peu à peu il m'entraine vers sa chambre, où il me fera l'amour avec douceur, parfois avec plus de violence. Après avoir joui deux fois, nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre, mais plus tard en nous éveillant, nous recommencerons, plus fort, plus sauvagement...

Enfin, nos corps repus du plaisir des sens, nous commençons à discuter. De l'exposition sur les peintres expressionnistes allemands que nous avons vu tous les deux à la pinacothèque, nous échangeons nos impressions, avec un naturel franchement déstabilisant après cette animalité qui s'est emparée de nos corps quelques minutes plus tôt. Il a une voix grave, mais flottante, on dirait qu'il plane en permanence, et ça me trouble, ça lui fait un vibrato ensorcelant. Il est beau. vraiment. Je n'ai jamais dit ça de mes amants, je les trouve attirants, charmants, mais jamais beau, dans le sens le plus pur du terme. Il a un chic de dandy, un air détaché irrésistible. Il m'apaise de sa voix calme, je profiterai un long moment de cet instant post-coïtal assez merveilleux. Nous parlons des oeuvres de Franz Marc, et de ses "Grands chevaux bleus", je confie quelques détails sur le parcours de ma vie qui n'ont aucun intérêt mais ont le mérite d'éloigner l'instant fatidique de mon départ...

La semaine suivante, nous recommencerons. Un rituel s'est installé entre mon loup et moi. Je viens tous les dimanches, la porte est ouverte, nous ne nous disons pas un mot, tant que nos corps ne se sont pas retrouvés en une étreinte passionnelle. Nous avons décidé de réaliser quelques uns de nos fantasmes, nous scénarisons parfois nos rencontres, j'aime quand il m'envoie un message coquin, ou qu'il m'impose une tenue pour nos entrevues, et je me découvre plus libérée que jamais entre ses mains habiles et brûlantes. C'est mon amant numéro un, le seul dont j'attends la rencontre, le seul que mon corps réclame à corps et à cris. J'aime sa violence entrecoupée d'épisode de douceurs, je ressens mon corps plus que jamais lorsqu'il me fait l'amour, j'entrevois  toute l'intensité de ma vie la plus érotique qui soit. Grâce à lui, j'ai déjà repoussé quelques tabous que je m'imposais, par principe, par complexe, ou par simple éducation puritaine. Je découvre l'acte sexuel sous un jour nouveau. Il m'a libérée, et pour tout cela, je ne peux que lui dire, merci.

3 décembre 2011

Au loup, au loup!

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Guillaume est rentré tard du travail, ce qui ne m'a pas étonnée. Il a subi plusieurs déconvenues dans la journée, et je l'ai imaginé noyant son chagrin dans un quelconque pub. Finalement à 21h30, il est rentré. Et mon intuition était la bonne, il était effectivement à boire quelques pintes du côté de Pyramide.
Mais il n'est pas rentré les mains vides. Il a acheté sur le chemin, du Champagne, oui rien que ça, et des truffes en chocolat.

"Heu... Tu veux qu'on fête notre Noël entre collocs avant l'heure?
-Non j'ai juste envie de me la coller avec finesse."

Ben voyons. Nous voilà donc, verres à la main, trinquant à nous, lui tentant d'oublier la bêtise humaine qu'il a rencontrée aujourd'hui, moi... J'ai peut-être tenté d'oublier que j'attendais depuis dimanche dernier, un nouveau dimanche, la bouche pleine de ce plaisir si particulier qu'est le chocolat, agrémenté de bulles délicieuses. Il n'a pas pris un champagne à trois francs six sous, et mon estomac l'en remercie chaleureusement.

J'ai une affection particulière pour le dimanche depuis quelques semaines. Depuis le 6 novembre précisément. C'est le jour de la semaine où je vais me soumettre à mon loup.

Mon loup, du haut de ses 1.90m, me fait me sentir comme le petit chaperon rouge qui se baladerait seul dans la forêt. J'ai beau me cacher, il m'attrapera toujours, il connait la forêt dans laquelle je me perds comme sa poche, ses filets sont irrésistibles... Il n'a même pas besoin de montrer les crocs pour que je capitule, et s'il les sort, toute ma peau résonne contre lui par les frissons incandescants qu'il me procure...

Il m'a envoyé un message sur adopteunmec, très direct, sans ambage, mais qui ne m'a pas laissée insensible ce jour-là. J'aime les gens directs, mais il faut aussi faire montre d'une certaine finesse, d'une subtilité qui ne m'échappera pas.

"Salut Jessy, il se trouve que je suis brun et grand, que je dispose d'un grand lit confortable et que mon 2ème film préféré est Le bon la brute et le truand (juste avant il était une fois en amérique).Incroyable ! Rencontrons-nous cet après-midi, et faisons l'amour en parlant des films de Sergio Leone !"

Pour vous expliquer, sur ce site, j'ai mis Le bon la brute et le truand comme film favori, et je mets que je recherche un homme avec...

"Du charme, de l'allure, un lit confortable. Et un esprit bien fait. Plutôt brun, et grand."

Sommaire, mais efficace.

Nous commençons à nous envoyer des messages, nous partons en digression littéraire sur Henry Miller et Anaïs Nin... Il me séduit par la littérature, il touche une de mes cordes les plus sensibles. Le fantasme de faire l'amour avec un mystérieux inconnu commence à s'incruster dans mon esprit, je suis déjà fichue... Nous convenons d'un rendez-vous, chez lui, à 17h. Il me donne son numéro de téléphone, son nom afin que je puisse sonner à l'interphone, nous décidons que nous ne nous dirons pas un seul mot tant que nous n'aurons pas fait l'amour. Il souhaite me séduire avec une musique que j'apprécie, mais c'est difficile, j'écoute tant de choses... Alors je trouve un moyen d'esquiver la question, en lui répondant "Etonne moi!"...

Je préviens quand même Wilfried, un de mes meilleurs amis dont je parle précédemment, parce que je sais que ce que je fais est déraisonnable, et sonne même quelque peu irréel. Pourtant je le fais. Avec un taux d'angoisse maximal. Un détail qui m'a amusée ce jour-là... Il habite dans la rue où exerce mon gynécologue, dans le 19ème. Cocasse non? Mais je suis sensible aux petits hasards, aux coincidences que vous envoie le destin, comme pour vous prévenir - en mal ou en bien - et avec mon loup, les coincidences ne feront que commencer en ce dimanche 6 novembre... Il y en a eu d'autres, depuis.

Je me maudis parce que je n'ai rien à me mettre de sexy. Mes affaires ne sont pas encore toutes à Paris, certaines sont à Liège, d'autres en Normandie... C'est ça de ne pas avoir de vrai chez soi. Tant pis, il se contentera d'un string noir assorti à un soutien-gorge qui arrondit joliment mon 95C. Pour le reste, ce sera jean, joli haut décolleté, et bottines. Il devra s'en contenter en attendant mieux!

2 décembre 2011

Le fric, c'est pas si chic...

La tentation est assez grande pour me tirailler l'esprit depuis plusieurs jours. Cette paire de bottes en cuir, dont la forme du bout du pied est faite pour moi, le galbe parfait de la tige sur mon mollet me fait une jambe divine, et le talon haut mais confortable me donne tout de suite une grandeur élégante que je n'ai malheureusement pas au ras du sol.

Et puis il y a cette jupe, au jaune si éclatant, pas poussin, pas cucul, juste lumineux, et qui me va si bien au teint. Courte, feutrée, évasée, elle est tellement faite pour mon haut rouge aux allures orientales...

Sauf qu'à 89 euros les bottes, et 25 euros la jupe, mes finances vont souffrir de ces achats aussi utiles qu'inutiles... Jusqu'à en mourir. Forcément la vie d'étudiante, ça a des répercussions malheureuses sur mon compte en banque. Alors je m'imagine enfin diplômée, à courir dans les magasins pour enfin pouvoir me faire plaisir, me faire belle, me montrer sous des atours qui me font me sentir aussi jolie que désirable, éjecter pour toujours mon vieux jean défraichi, me parer chaque jour des plus jolies jupes dégotées dans les meilleures adresses de prêt-à-porter parisiennes, et profiter d'une indépendance financière désormais totalement véritable.

En attendant, je sacrifie mon mois dans ces bottes et cette jupe, ou je fais la raisonnable, hmm...? Surtout qu'il y a aussi cette paire de bas qui finira forcément dans mon panier d'achat si je me rends là bas... Comme c'est cruel! Et comme j'aime bien me torturer l'esprit, je vous montre les objets de ma déraison en image...

jupebottes

1 décembre 2011

Un mercredi soir sur la terre (suite)

restons_amants

J'arrive au pub, je me cale en terrasse, pour pouvoir fumer quelques cigarettes décontractantes. Notez que je ne suis pas accro à la cigarette, j'ai un avantage indéniable, je peux rester plusieurs jours, plusieurs semaines sans fumer, ne fumer qu'en soirée, ou fumer plusieurs jours d'affilée à toutes les heures, je fume pour le plaisir et rarement par envie.


Un texto arrive sur mon portable, il dit qu'il n'est pas loin... Et il arrive à 23h10, dix minutes de retard, c'est tout à fait acceptable, surtout que normalement, c'est moi qui suis toujours en retard.
Il débarque, sourire aux lèvres, on se fait la bise et on s'asseoit. Et il commence à parler. Il parle beaucoup, avec un ton toujours amusé dans la voix, j'aime bien sa voix, d'ailleurs. Je suis très sensible aux harmoniques des voix, ça peut me provoquer une excitation sexuelle intense, parfois. Il met à l'aise, et on discute comme si on était amis depuis des années. On va même jusqu'à se confier sur des choses intimes, des évènements de nos vies tragiques, bref, on accroche tout de suite.

Une pinte de bière (brune pour moi, toujours), puis deux, je n'ai rien dans le ventre, je sens qu'il faudrait que j'évite d'en prendre une troisième. On décide de se mettre à l'intérieur, au chaud... Et on prend une troisième pinte. Les langues se délient d'autant plus, l'alcool aidant, on parle de nos rencontres d'un soir, nos plans culs ratés, nos anecdotes "adopteunmec" amusantes. Finalement, il est soudain 2h du matin, le serveur nous prévient que le pub va fermer. Trois heures que nous discutons, je n'ai rien vu passer. C'est assez rare pour être noté, vraiment. En général, ce genre de rencontre m'offre quelques possibilités :


1- Le mec ne m'attire pas du tout physiquement, mais il y a un bon feeling dans nos discussions, je peux accepter de coucher avec lui, pour au moins le plaisir de faire l'amour avec quelqu'un qui n'a pas l'air trop con, mais je ne le reverrai sans doute pas. Sinon je ne couche pas avec lui et peut devenir un ami.
2- Le mec ne m'attire pas du tout physiquement, et en plus quand il parle je me dis que je m'ennuierai moins en allant écouter une conférence sur la vie des mouettes au moyen-âge, je trouve un prétexte pour partir rapidement, et j'efface son numéro de mon répertoire.
3- Le mec est plutôt pas mal, et en plus il a de l'esprit, on prend du plaisir à discuter, je sais que je vais prendre mon pied en couchant avec lui, il y a des chances, selon la façon dont il me fait l'amour, pour que j'ai envie de le revoir.
4- Le mec est plutôt pas mal, mais il est d'une connerie affligeante voir embarrassante quand il parle, je peux accepter de coucher lui, mais il est clair que j'effacerai son numéro de téléphone en rentrant chez moi
5- Il y a aussi ce cas particulier où moi-même je ne plais pas à la personne, dans ce cas-là, ça ne me pose aucun problème, je rentre chez moi et je me morfonds quelques heures sur mon physique ingrat, puis je passe à autre chose. Heureusement, ça n'arrive pratiquement jamais.

Mais en ce qui concerne Ben, je n'arrive pas à le mettre dans une de ces cases. Physiquement, je ne peux pas dire qu'il m'impose une excitation sensuelle du tonnerre, mais je ne peux pas dire que je le trouve moche. Il est dans la catégorie des craquants, avec son crâne qui commence à se dégarnir (il a 37 ans, deux enfants, séparé d'avec la maman...) et ses petits yeux marrons/verts qui pétillent. En fait il est adorable, et quand il me sort :
"Houlala, toute à l'heure à 9h je crois que je serais toujours dans mon lit et que je n'irai au boulot que l'après-midi..."
Et moi de lui répondre, encouragée par un taux d'alcoolémie montant...
"La vraie question est de savoir si à 9h je serais MOI dans ton lit..."
Je vois tout de suite ses yeux s'allumer, et son sourire s'agrandir.
"Je me demandais quand est-ce que tu allais aborder ce sujet!
-ça fait un moment que j'attends... Le bon moment!"
Et c'était vrai, depuis un certain temps je regardais ses lèvres avec attention pour imaginer le goût qu'elles avaient, je fixai son crâne en ayant envie de passer ma main dans le reste de ses cheveux, bref, j'avais très envie de coucher avec lui.

Alors nous partons, joyeux et insouciants, nous prenons un taxi, pour nous rendre chez lui, on s'embrasse, il se penche vers le chauffeur pour lui indiquer sa rue, j'en profite pour lui caresser l'arrondi d'une fesse qui me fait me mordre ma lèvre inférieur. J'adore les fesses des hommes.

Il habite une maison, assez sympathique, grand salon, jolie cuisine, il met de la musique, me donne une nouvelle bière. On flirte, on discute, on se chauffe, on s'embrasse avec passion, il a une manie, celle de suçoter ma lèvre inférieure, ça m'amuse. On se caresse, on commence à retirer nos chaussures, mais on continue à discuter. Nos regards par contre ont changé, je lis l'envie, la fièvre, dans ses fameux yeux marrons/verts, et j'imagine que je renvoie à peu près la même image.
Finalement, nous faisons l'amour sur son canapé, mais l'alcool ne l'aide pas vraiment à être en forme... Ce n'est pas un fiasco, mais pas vraiment une réussite non plus. Qu'à cela ne tienne, il fera mieux demain matin.
Nous montons dans sa chambre nous coucher, il me prend dans ses bras, nous nous endormons dans une étreinte tendre, ça me perturbe un instant... Je suis habituée à un peu de tendresse dans mes plans culs, mais là c'est vraiment adorable, réconfortant... En tous cas c'est mieux que mon doudou Bourriquet, ma grosse peluche qui m'aide à m'endormir tous les soirs dans mon lit habituellement!

Au petit matin, je me réveille assez rapidement, quelques heures de sommeil me suffisent en général, lui, comate assez profondément. Je le caresse, je le griffe avec douceur, je lui montre que j'ai quand même très envie de lui, surtout après avoir passé une nuit dans ses bras calins. Il envoie un mail à 9h30 à son chef pour lui dire qu'il est malade et ne viendra que cet après-midi, et enfin, il s'occupe de moi. Caresses, jeux de langue, l'atmosphère chauffe rapidement. Je viens finalement m'empaler sur son membre, au-dessus de lui, pendant un long moment. Je déteste cette position, mais normalement je l'aime particulièrement. Je la déteste simplement à cause de mon ventre trop rebondi qui vient claquer sur celui de mon partenaire, ça me gène de façon assez mortelle. Malgré tout, je lui offre quelques mouvements de bassins bien osés, des va et viens torrides, avant qu'il vienne se mettre derrière moi pour me prendre dans une levrette ultra sauvage. Tout ce que j'aime. Il me fait jouir, un orgasme assez époustouflant, majoré par ma propre main coquine qui vient caresser mon clitoris sans pudeur. Et je le finis dans une étreinte buccale de son sexe entre mes lèvres, qui sont parait-il, selon un ancien amant, expertes et plutôt compétentes.
Finalement, nous nous rallongeons, dans les bras l'un de l'autre, dans un calin tendre et complice. Sauvage pendant l'acte, tendre après, tout ce que j'aime.

A 12h, nous nous levons, il fait une pizza qu'on avale en vitesse, pour partir à 13h ensemble. Il va au travail, je dois retourner chez moi. Car oui, si vous avez suivi le tout début de cette soirée... J'ai un examen pratique à l'école ce jour là! Nous continuons à blaguer, on prend le metro, et avant que je ne descende, je lui dis qu'il peut m'appeler quand il veut, j'aurais beaucoup de plaisir à le revoir, et je ne dis pas ça à tout le monde, loin de là.
Et c'est vrai. Mais je le préviens, je ne veux pas de textos tous les jours, pas de mots tendres et mièvres qui me feront vomir et rapidement m'éloigner. Il sait comment je suis, je lui en ai parlé durant la soirée, je suis libre, j'ai plusieurs amants, je ne veux pas être en couple, je n'entretiens que des amitiés calines. Pas par égoïsme. Mais plutôt pour éviter les emmerdes maximum. Une façon de fuir la réalité, sans doute... Il le comprend, il traverse la même période que moi, nous sommes donc d'accord. Pas de promesses, pas d'espérances, pas d'engagement, sauf celui de se donner du plaisir, sur tous les plans.
Je pense le revoir rapidement...

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Modus Vivendi... Ou le journal d'une parisienne
  • Le journal d'une normande émigrée à Paris, qui vit sa vie en hédoniste acharnée, vous lirez la description de mes plaisirs sous toutes leurs formes, culturels, sexuels, amicaux, gastronomiques...
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